En 2010, les différents groupes de villageois impliqués dans l’accueil et les services touristiques à Prek Toal ont décidé de constituer un groupe communautaire. Osmose appuie sa structuration et son développement vers l’autonomie. Aujourd’hui, une part importante de ses activités proviennent de visiteurs, opérateurs, agences réservant leurs services indépendamment d’Osmose (cf Osmosienne N°13)

Saray, un modèle de développement durable

Durant les enquêtes auprès des familles en 2003, Osmose découvre que certaines villageoises réalisaient des hamacs en jacinthe d’eau. Ce savoir-faire local était cependant tombé en désuétude. Ainsi germe l’idée de raviver cet artisanat traditionnel en le tournant vers un nouveau marché, celui du tourisme local et international. La jacinthe d’eau est une plante aquatique introduite d’Amérique du Sud, envahissante et considérée comme une plaie écologique. Le pari de Saray est de transformer cette ressource surabondante et néfaste en aubaine économique. En la récoltant, la séchant et la tressant, les artisanes ont diversifié leur production et confectionnent de très beaux objets de vannerie naturelle. Leur vente sur l’atelier flottant à Prek Toal, ainsi que pour les hôtels, restaurants et particuliers à Siem Reap et Phnom Penh permet de générer des revenus significatifs pour les artisanes. Pour les plus actives, la jacinthe d’eau est aujourd’hui devenue une véritable alternative économique à la pêche !

Le saviez-vous ?

Prek Toal en khmer signifie littéralement « rivière sans issue », parce que là où se trouve le village, la rivière créé deux virages en épingle à cheveux qui bloquent les tapis végétaux dérivant des hautes terres vers le lac. Après le début de la mousson, le village est souvent complètement envahi par la plante pendant plusieurs semaines.